Jour 22, aujourd'hui, nous quittons Kyoto avec une petite pointe au coeur. C'était vraiment une ville intéressante, à mon sens beaucoup plus que Tokyo.
Nous avions acheté un petit déjeuner la veille au Lawson du coin pour anticipé le départ de 5h45 ce jour. Pour nous accueillir en bas, notre Sensei, à qui je rappelle de ne pas hésiter à m'écrire s'il souhaite garder contact. Puis, nos sacs à dos équipés, nous voilà repartis en direction de la gare, dernier moment de nostalgie. Nous sommes très contents car nous allons rejoindre Miyajima, une destination très attendue. En plus, ils ont prévus du beau temps avec pas mal de nuages, mais pas de pluie, donc nous devrions pouvoir faire tout ce que nous souhaitons !
C'est un trajet de 3H environ qui nous attend en plusieurs étapes : 30min d'un JR local qui nous amène sur Osaka, puis un Shinkansen jusqu'à Hiroshima (1h32), puis un JR local (26min) pour nous amener au bord de la côte, où nous prendrons un Ferry (JR aussi, 10min) pour fouler enfin le sol de l'île. Notre trajet se déroule très bien. Comme il est tôt, nous avons des places assises et de la place pour ranger les bagages. De plus, nous sommes vendredi donc les gens travaillent et vont plutôt dans Kyoto qu'en sortir. Le reste du trajet est un temps d'attente entre les différents trains.
Vers 9h, nous arrivons en gare de Miyajimaguchiko, où, dès notre sortie de la gare, nous apercevons la mer et le quai du Ferry. Il fait super beau, le ciel est tout bleu, il y a peu de nuages. On supporte quand même la veste, mais le froid n'est pas saisissant. On traverse la rue principale par un sous-terrain immense qui dessert les quatre coins du carrefour, et arrivons en face du quai, où nous montrons nos JR Pass pour accéder au quai. On grille ainsi tous les autres touristes qui sont obligés de faire la queue pour avoir leur ticket. Mouahahah.
Le ferry arrive assez vite, ou alors la magie de la mer a ralenti le temps... Toujours est-il que nous y montons et nous installons initialement sur des places assises, à l'arrière du bateau. Préalablement, nous nous faisons doubler et bousculer par un gars qui court pour réserver une place assise au premier rang (qui est à 2m de la balustrade). Nous constatons assez rapidement que la vue, assise, n'est pas top, et donc nous cédons nos places à d'autres gens et allons nous accouder à la balustrade, là où la vue est la meilleure ! Du coup, d'autres touristes nous suivent et on se retrouve rapidement coincés à notre place, des bras essayant de filmer ou photographier entre nos têtes. Il faut dire que durant le trajet, nous avons une vue exceptionnelle du fameux Torii dans l'eau, ainsi que des reliefs de Miyajima. Et du coup, le gars qui m'avait bousculé pour me passer devant ne voyait plus rien... Vers la fin du trajet, il s'est quand même décidé à se lever pour essayer de prendre des photos... Je dis essayer car il a dû avoir un bras devant lui qui le gênait...innocemment bien sûr !
Le trajet ne durait que 10min, pendant lesquelles nous avons longés les parcs à huitres, nombreux dans la région, puis fait un demi cercle pour arriver le nez devant le quai d'arrivée. La foule s'est précipitée pour sortir du navire. Nous avons un peu attendu qu'il y ait moins de monde pour sortir. Une fois le quai remonté, nous en sommes sortis et sommes arrivés sur une petite place piétonne où les "portes-drapeaux" réunissaient déjà leurs troupes. Nous nous sommes simplement dirigés vers notre Ryokan pour y déposer nos gros sacs et ne prendre que les appareils photos. Le Ryokan était situé à 3min, à pied, du quai, c'est vraiment pratique et simple à trouver. L'entrée dans l'auberge se fait par une porte électrique donnant sur la salle à manger. L'hôtel fait également restaurant. Nous nous dirigeons vers le guichet, juste à notre gauche, où je spécifie en un anglais très moyen, que nous avons une réservation. Une dame toute fine d'une soixantaine d'années nous accueille en disant : Oh ! Vincento-San ! Je lui ai demandé si elle avait des espions pour savoir que c'était nous ! Mais elle doit avoir reconnu notre superbe accent français dans notre conversation anglaise... Et dans un anglais parfait nous explique que notre chambre ne sera pas prête avant 15h. Nous lui expliquons que nous venons simplement déposer nos bagages et que nous enchainons sur nos visites. Elle nous sort directement un plan en français de l'île (celui que j'avais eu tant de mal à trouver sur le net !) ainsi que plusieurs brochures en anglais concernant certains sites à voir absolument ! Déjà, nous remarquons donc que le service est très bon.
Nous nous asseyons donc dans le coin "salle d'attente" (à droite de la porte d'entrée, le dossier du canapé donnant sur la salle à manger), et nous faisons le tri dans nos affaires pour n'emporter que le strict nécessaire sans rien oublier, et c'est donc avec une très bonne impression que nous sortons du Ryokan et que nous commençons nos visites. Il est à ce moment 9h45.
Nous commençons par longer le bord de mer, sur une promenade aménagée en sable dur. Des murettes en pierre nous séparent de la mer. Des biches sont en liberté un peu partout, et viennent taquiner les grignoteurs. Elles vont même jusqu'à fouiner dans les sacs plastiques, les sacs à main ou les poches de blouson. Pour peu qu'un plan dépasse de la poche, elles arriveront discrètement par derrière et hop, chipé le plan !
Le bord de mer longe toute la côte aménagée de l'île. Du coup, nous pouvont aller jusqu'à l'aquarium en longeant la mer (droite du quai du ferry). La gauche du quai est également aménagée mais nous n'avons rien visité. La balade (vers la droite...) nous a donc amenée d'abord, vers un grand Torii en pierre, Ishidori, pour emprunter "Mikasa-no-Hama", un chemin bordé de lanternes qui mène au sanctuaire d'Itsukushima.
Ce dernier à la particularité d'être monté sur pilotis, car à la marée montante, le torii ainsi que le sanctuaire se retrouvent les pieds dans l'eau. Du coup, le plancher du sanctuaire est surélevé. La balade se déroule sur des passerelles en bois qui sillonnent la plage. Le tout est peint en rouge. La plupart des passerelles du sanctuaire sont couvertes, mais une partie reste découverte : celle en face du grand torii, permettant aux amateurs de faire un bel arrière-plan sur leurs photos. Une grande terrasse permet de recevoir la file d'attente pour THE spot. Lorsque nous sommes arrivés au sanctuaire, un mariage s'y déroulait. La mariée a donc monopolisé une partie des passerelles pour pouvoir continuer la cérémonie, au plus grand bonheur des touristes qui ont ainsi pu en prendre quelques clichés. Nous ne nous sommes pas attardés sur l'évènement et avons profité d'un petit moment de répis pour aller nous aussi profiter du spot photo. Il manquait juste le trépied que nous avions oublié dans nos valises, pour se prendre tous les deux correctement. Tant pis, et de toute manière, vu que les Koréens qui nous suivent sont concentrés sur leur nombril, le trépied et l'appareil auraient probablement finis dans le sable qui borde la passerelle... et vu la hauteur, je pense pas que l'appareil aurait été réutisable !
Durant notre visite du sanctuaire, la marée n'était pas haute. Donc le sable recouvrait le sol tout autour du sanctuaire.
Puis la visite du sanctuaire nous a amené de l'autre coté de la anse. Quelques mètres plus loin, nous apercevions déjà le temple Daigan-ji. Nous ne sommes pas rentrés à l'intérieur, car il fallait se déchausser, et qu'à priori, il n'y a rien d'irremplaçable dedans. Peut-être sur un prochain séjour ? A notre gauche, se tenait le Pavillon des trésors, un musée que nous avons également zappé. Après quelques photos extérieurs, nous nous sommes dirigés vers le Daisho-in, un temple situé un peu plus en hauteur de l'île.
Pour y accéder, nous sommes passés à coté d'un petite pagode, Tahoto mais cette dernière est restée relativement cachée par un mur d'enceinte prohiminent. Nous n'avons pas cherché à en faire le tour pour s'en rapprocher. Peut-être y a-t-il un accès vers la salle au trésor ? Toujours est-il que la rue empruntée, perpendicullaire à la promenade du quai était assez jolie, et nous a fait passer un petit pont proche de quelques momijis (érables rouges). Puis l'entrée du sanctuaire qui nous intéressait se trouvait sur notre droite, donc nous avons commencé l'ascension. Oh, des marches par dizaine ! Nos jambes se souviennent encore de l'ascension de Fushima Inari à Kyoto...
Je passe les détails des noms : nous avons passé une première porte, tout en bas des marches, puis une seconde, tout en haut. Il y avait une grosse cloche sur notre gauche juste après. Nous sommes arrivés un peu plus loin sur la cours du sanctuaire. Des allées en grosses pierres plates étaient aménagées pour accéder aux deux pavillons principaux : un en face de nous et un sur notre droite. La gauche était occupée par de minuscules temples et une boutiques de grigris. Au sol, il y avait plein de représentations rigolotes d'un petit personnage qui ressemblait un peu à bouddha, diciminé dans tous les recoins du sanctuaire. Ce petit personnage prenait toujours des positions bizarres, mais rigolotes.
Dans la cours centrale, des moines s'activaient pour faire une construction sur une partie assez vide de la cours. Des parpaings étaient disposés en carré et les moines en vérifiaient l'alignement et les mesures. Nous ne sommes pas restés les regarder, et avons continué, après avoir fait quelques clichés extérieurs des deux pavillons, vers l'intérieur du sanctuaire. Une allée bordait le temple d'en face, donc nous l'avons empruntée. Cette dernière se divisait en deux au bout. Nous avons commencé par sa droite, qui nous a proposé... des marches ! Une rampe centrale assez particulière y montait également : des rouleaux avec des inscriptions pouvaient être bruyamment tournés. Ces "roues" une fois tournées permettraient de recevoir une bénédiction, équivalente à celle d'une lecture de Sutra (prière boudhiste). Ne souhaitant pas déranger la quiétude du lieu, nous sommes montés sans toucher à cela. Une prière assez rythmée a commencé dans le pavillon gauche de l'entrée. C'était une musique vraiment envoutante qu'on pourrait écouter durant des heures. La voix du maitre de cérémonie récitait des sutras pendant que ses mains s'activaient sur un tambour de prière. Nous sommes arrivés à Minaden Hall, le temple principal du sanctuaire, en haut des marches. Les fidèles viennent y demander une vie heureuse, une longue et bonne santé. Nous avons pris des photos. Pendant ce temps, des fidèles sont arrivés en faisant rouler les moulins à prières des marches et nous avons quitté le lieu pour les laisser prier tranquillement.
Une petit chemin nous amenait dans les hauteurs du temple suivant. Ce chemin passait à côté de différentes statues très détaillées de différents moines et divinités. Certaines statuettes étaient habillées de bavoirs rouges, toujours dans l'optique que la divinité aide les enfants disparus à trouver leur chemin. Un petit renfoncement nous a amené dans une salle immense, dans laquelle une multitude de lanterne étaient accrochées, éclairant ainsi la centaine d'icones en dessous. Des fidèles viennent y déposer des offrandes. La personne fait l'offrande, et joint les mains pour prier, puis passe à la statue suivante, etc... La cave aux lanternes est très impressionnante. Nous en sommes ressortis pour rejoindre un dernier pavillon, le Daishi-do, consacré par "Kukai", le fondateur de l'école bouddhiste "Shingon" au 9eme siècle. La vue depuis le temple donne sur la ville de Miyajimaguchi bordée dans la mer. Nous voyons également la forêt de miyajima, et quelques aigles qui tournent en quête de leur nourriture du jour.
Nous redescendons du temple et passons à coté d'un autre petit pavillon, sur pilloti, qui est entouré d'un bassin dans lequels brillent une multitude de pièces. Seule une passerelle permet d'y accéder. Les fidèles y prient pour obtenir la fortune.
Le tour du sanctuaire Daisho-ji est fini, donc nous en sortons, redescendons nos marches, et arrivons de nouveau à coté du pont par lequel nous étions arrivés. Cette fois, nous prenons une rue sur notre droite qui, selon le plan, a une biffurcation nous amenant dans le parc Momiji. Cet embranchement est en fait tout proche de l'entrée du sanctuaire que nous venons de faire. Du coup, il est 11h30 quand nous nous engoufrons dans le parc. Nous sommes impressionnés de la rapidité avec laquelle nous faisons nos visites. Le temps est ralenti sur l'île ? Nous n'avons pourtant pas eu l'impression de nous dépêcher... Le parc est composé d'une allée que nous suivons pour éviter d'écraser l'herbe. Une légère pente nous indique que nous montons. La promenade est très agréable : il y a peu de monde, nous sommes sous la fraicheur des arbres et les couleurs sont magnifiques. Une très légère odeur de bouc nous indique que les daims ne sont pas loins. Nous arrivons sur un espace un peu plus dégagé, où un plus grand nombre de personnes se sont données rendez-vous. Elles photographient les érables, dont les rayons de soleil éclairent les feuilles. De plus, certains daims prennent la pause pour se laisser photographier. Quelques courageux essayent de les approcher pour les caresser. Sans nourriture dans les mains, la tâche est ardue et le daim file rapidement. Les effets d'optiques sont donc préférés : le modèle se pose à 1 mètre du daim et fait style de le caresser. Seuls les enfants, plus petits que les bêtes, arrivent à les toucher sans les effrayer. Un touriste nargue un autre daim un peu plus loin en lui tendant la nourriture et en la reprenant. Il ne tarde pas à se prendre un coup de tête du daim. Leurs cornes sont pour la plupart tombées. Certains ont des pointes à peine formées. Le danger est donc très faible. Le touriste finira par lacher la nourriture et à se faire poursuivre car le daim a très bien compris que cela venait de la poche plastique qu'il transportait. Le touriste a finalement réussi à écarter la bête en mimant un coup de pied qui l'a effrayé. Pauvre bête. Enfin, nous ne nous arrêtons pas sur ça, et continuons notre promenade.
Le chemin se divise en deux : une partie qui monte fortement, et une autre qui fait le tour de la montée. Nous décidons de prendre les marches et montons pour arriver sur un espace dégagé proposant une vue magnifique du creux de l'île. Nous nous faisons accosté par une dame qui nous propose 15 fois des rafraichisements. Cependant, nous n'avons pas soif et n'aimons pas nous faire harceler, donc nous refusons. Elle nous explique que nous sommes sur une propriété privée, et que les photos ne sont pas autorisées. Parfait, nous redescendons donc, sans rien prendre. Nous n'aimons pas le chantage. Plusieurs panneaux écrits en japonais bordent le chemin... C'est peut-être ça qui explique la privatisation de la zone. Nous rebroussons chemin vers l'autre itinéraire, mais celui-ci cache la vue par les arbres. Tant pis, nous aurons surement une belle vue demain, de plus haut.
Finalement, nous arrivons à une second espace très dégagé. Quelques daims se promènent, les momijis sont toujours là, et un petit restaurant se fait apercevoir un peu plus loin. Nous y allons car le ventre commence à grogner. Nous ne sommes pas loin d'un téléphérique qui amène les touristes au sommet du mont Misen, pic le plus haut de l'île. Nous repérons le chemin car nous devons le prendre demain matin. Il y a déjà un peu plus de monde. Nous décidons donc de faire une halte, et commandons donc un plat. Pour manger, des tables sont disposées à même le sol, mais légèrement surélevée pour permettre de se déchausser en manger à la japonaise, sous les arbres et le soleil. Emilie commande un bol de Ramen, composé d'Udon, de triangles d'omelette et d'oignons. Le tout est accompagné d'une soupe miso et d'une petite assiette de "choses" (surement un mélange d'algue et de carotte) bonnes en gout. De mon coté, je teste l'une des spécialités de l'île : de l'anguille. C'est un chirashi (bol de riz vinaigré chaud sur lequel est déposé le poisson). L'anguille est grillée au feu de bois après être imbibée de sauce soja. Egalement accompagné de soupe miso et de ces choses bonnes. Nous avons apprécié nos plats, même si cela était plus proche du fast-food que d'un ryokan.
Une fois le repas achevé, nous avons continué notre ascension vers le téléphérique pour bien repérer l'entrée. Nous avons bien fait car un autre chemin, plus rapide que le passage dans le parc, y mène. C'est par là que nous sommes redescendu vers la côte. Nous avons rejoint le temple sur pilotis, et avons bifurqué vers une autre pagode que nous avions repérée : celle-ci est sur 5 étages ! Après une ascension, par des marches, nous avons pu y accéder. Il n'y avait pas énormément de monde et nous avons donc pu aisément faire nos clichés. A coté de la pagode, il y avait un autre temple. Celui-ci laissait bien voir sa structure. En fait, tous les temples sont posés sur des énormes pierres plates, enterrées, sur lesquels les poutres de bois reposent. Et sur ces poutres verticales sont emboités les poutres horizontales qui servent de point d'appui au plancher. Nous avons fait le tour de la structure (pagode+temple) à la recherche d'un spot photo, mais les arbres nous cachaient la vue. Quelques personnes pique-niquaient au soleil.
Nous sommes finalement redescendus, et avons pris LA rue commerçante de l'île : Omotesando-dori. Mais avant de découvrir cette rue, nous nous apercevons que le tout premier temple visité a les pieds dans l'eau ! Du coup : photos ! Le Torii rouge est également innondé. Du coup, une des attractions touristiques consiste à aller en pirogue vers le torii et d'y passer dessous, de le toucher, etc... Il faisait un peu froid et nous avions prévus autre chose, donc on ne l'a pas fait. En outre, Mimi a réussi à approcher et carresser un faon, qui se reposait le long d'une lanterne.
La rue commerçante était un peu plus occupée que les sites précédents. Il y a énormément de restaurants ou de petits stands proposant la seconde spécialité de l'île : l'huitre. Elle se mange principalement chaude, et le plus souvent cuite au feu de bois, puis dégustée comme des amuses-gueule, avec des cure-dents plantés dedans. Il y a aussi de nombreuses boutiques de souvenirs. L'île travaillant beaucoup le bois, on retrouve beaucoup de scultures, de cadres, de peintures, et surtout, des spatules à riz. En fait, dans la rue, est exposée une immense spatule en bois, qui aurait été scultée en mémoire dudit instrument, inventé ici. La plupart des spatules des restaurants sont désormais en plastique alimentaire, mais pas ici ! Du coup, cette spatule est décrite dans toutes les tailles dans les magasins, mais principalement en porte-clefs. On retrouve aussi pleins de mini-Torii qui est la fierté de l'île.
Au bout de la rue commerçante, on se retrouve sur la place centrale du début, sortie du quai du ferry. Il y a toujours des portes-drapeaux qui dirigent leurs touristes. ll y a aussi quelques pousse-pousse. Il est assez tôt, 14h45. Nous avons donc décidé de continuer le bas de l'île, en empiétant le programme du lendemain : la visite de l'aquarium... Nous revoilà donc repartis vers l'autre bout de la promenade (soit doit se faire en 10/15min max). Au passage, on se prend quelques rafraichissements dans un distributeur : limonade orangée chaude pour Mimi et Aloe Vera/raisin froid pour moi. Nous faisons quelques photos du Torii, au passage, et nous voici à l'aquarium. On se demande s'il est ouvert tellement qu'il n'y a personne.
Une dame nous accueille à l'entrée et nous amène au guichet ou nous prenons nos deux entrées ainsi qu'un plan de l'aquarium et d'un guide des animations... et c'est parti ! L'aquarium présente les espèces qui sont normalement dans la zone de Miyajima. La visite commence par de petits aquariums dont le haut doit se situer à 1m40 du sol, et qui est à ciel ouvert. Il y a des poissons de sables, des crabes et d'autres espèces dont le nom m'est resté inconnu. Le littoral est ainsi reproduit. Il y a entre deux aquariums un grand tronc, lui même enfermé dans un vivarium, sur lequel deux scarabés montent. Un spot nous a empêché de bien les voir, c'est dommage, ils avaient l'air assez gros.
Puis nous avons rejoint un aquarium dans lequel vivaient des limules ! C'était la première fois que j'en voyais des vivants. Cette bête ressemble fortement aux bébés aliens sortant de leur oeuf, mais dont la carapace semble très dure, et dont les pattes ressemblent à celles d'un crabe. La plupart était enfouie dans le sable. Un limule était très actif et essayait d'aller au delà de la vitre de l'aquarium. Un autre en revanche dormait à l'envers sur sa carapace, Nous laissant voir le dessous de la coque. Assez impressionnant. Un peu plus loin, des tortues noires se reposaient sur un rocher éclairé d'un spot, tandis que des tortues vertes se prélassaient dans l'eau, autour de quelques poissons. Etoiles de mer, poissons bizarres, Némos, Doras y passent. Puis nous arrivons au bac des dauphins, puis des méduses (qui étaient éclairées à coup de led verte, rouge, jaune et bleu), puis un bac de muraignes, tortues de mer, et autres curiosités (poissons lune, pieuvres, plongeur nettoyant le bassin, requins). Puis quelques bassins avec des hyppocampes, des crevettes rouges, des araignées de mer. Puis les pingouins, les loutres, et nous sommes arrivés à une terrasse où un immense lion de mer faisait le show pendant le repas, accompagné d'une otarie un peu plus loin. C'est vraiment une grosse bête, c'est impressionnant. Et c'est ainsi que la visite s'achève, vers 17h.
Après celui d'Osaka, celui-ci est très petit et surtout bien moins organisé. Cependant, certaines espèces restent toujours sympa à voir donc nous ne regrettons pas la balade. Il fait encore jour quand nous reprenons la route vers l'hotel et nous profitons du trajet de retour pour prendre quelques bêtes en photo. De plus, le Torii a laissé ses pieds accessibles au public, dans un ciel rosi par le couché du soleil. Le spectacle est vraiment beau.
Arrivés à l'hôtel, nous récupérons la clef de notre chambre et découvrons donc cette dernière : au 2ème étage, nos bagages y ont déjà été montés. Nous montons en chaussures, mais les laissons dans notre mini-suite, à l'entrée. Dès que nous rentrons, à notre gauche une porte mène à la partie douche, équipée d'une petite baignoire, d'un lavabo et d'un WC. L'ensemble doit faire 1m50². Puis une porte en face de l'entrée nous amène dans la grande pièce principale. Il y a un placard sur la gauche, un renfoncement sur la droite où sont logés une télé, un coffre-fort, une machine pour faire chauffer l'eau et de quoi faire plusieurs thés verts. Nous y trouvons d'ailleurs du vrai thé, pas en sachet, ce qui a vraiment un autre goût qu'en France : très onctueux. Nos futons sont déjà préparés sur notre gauche. Vers le fond de la pièce, il y a une table et deux coussins servant de chaise, ainsi que nos sacs. Une fenêtre donnant sur le quai termine la pièce. Parfait !
Le diner est servi en bas à 19h00, donc nous prenons une douche, et descendons profiter de ce moment.
Nous n'avons pas pensés à prendre des photos du diner, cependant, celui-ci était excellent, composé de 7 ou 8 plats différents, tous expliqués par notre hôtesse, qui nous a demandé de l'appeler "Okasan" : la mère (dans le sens responsable du logis). De plus, le chef cuistot est venu lui-même se présenter pour nous présenter sa spécialité, ce qui nous a permis d'échanger en anglais, mais également un peu en français. Les deux étaient vraiment adorables.
En ce qui concerne les plats, ils étaient composés d'huitre chaude (gratiné dans sa coquille et mélangé à du fromage et une base de crème fraiche), de la soupe miso, de quelques makis, d'une salade de chou et d'algue, d'une assiette de quelques fruits et j'ai oublié le reste. Mais c'était vraiment excellent, pas bourratif du tout, et suffisamment copieux pour ne pas avoir faim. Nous avions demandé même un petit verre de vin blanc pour arroser cela.
Et c'est donc sur ce bon moment culinaire que notre journée s'acheva. Morphée nous a rapidement appelé.
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