Jour 10 : Nikkô ! Ca y est, nous quittons Tokyo, notre première vraie ville nippone. Levé 5h30 pour départ à 6h45. On fait le check-in à l'hôtel, on paye notre Takkyubin, et on part vers le métro.
Il fait encore nuit dehors mais il y a quand même quelques personnes dehors. Des travailleurs du dimanche, des jeunes. Nous arrivons en retard pour notre métro, mais ce n'est pas grave, Hyperdia tient toujours compte d'un peu de marge pour les trajets. Nous arrivons sous Terre à la gare de Ueno et nous nous dirigeons vers le guichet JR que nous connaissons bien. Nous y avons réservé nos billets la veille ! Et c'est ce même guichet que nous avions choisi pour l'activation des JR et qui nous avait fermé le rideau au nez... Ces français à pas être à l'heure !
Nous montrons donc nos JR Pass et passons le portique sans poinçonner. Le contrôleur nous gratifie même d'informations complémentaires : voie 20. Nous le remercions et nous en allons donc vers la voie 20. Comme nous prenons un Shinkansen, le train à très grande vitesse du Japon, les voies sont séparées des voies JR classiques. Du coup, nous voilà à 7h en train de prendre des escalators... vers le bas. On s'enfonce en second sous-sol pour atteindre les voies des Shinkansen ! Sur le quai, il y a une vendeuse de Bentô, des plateaux repas. Nous en prenons un chacun en guise de petit-dejeuner. Nous accommodons cela avec une boisson chaude d'un des distributeurs : limonade chaude à l'orange pour Mimi et Café en bouteille pour moi. Puis nous nous plaçons en face du repère de la voiture 8, là où nos réservations nous mènent.
Le Shinkansen arrive enfin, il est 7h26. Le train a un museau énormément effilé. Il est blanc avec une ligne Violet/Rose. Très design ! La voiture 8 s'arrête pile en face de nous, personne n'en descend, donc nous montons avec nos sac à dos. Première impression : c'est grand ! On a la place de mettre notre sac à dos à nos pieds sans devoir jouer des pieds. Mais bon, comme il n'y a personne, nous utilisons les emplacements au dessus de nos têtes.
Puis le train démarre, et nous, nous commençons notre petit déjeuner. Des tables se déplient du dossier de devant nous permettant d'avoir le grand confort pour en profiter ! Le contrôleur passe, mais ne vérifie pas nos billets. Cela a déjà été fait par son collègue en gare, et le sera de nouveau à la sortie du train. Nos 60min de train passent très vite du coup. Nous avons quand même eu le droit à une petite accélération. Le bruit ressemblait beaucoup à celui d'une fusée en phase de décollage, sans le coté assourdissant. Puis, nous sommes arrivés en gare d'Usonomiya où un second train JR Nikko Line nous amenait à notre destination finale : Nikkô.
On sort donc de notre Shinkansen, on monte à la gare par l'escalator, on passe le portique de sortie, on passe le portique d'entrée, le gars nous demande si nous allons à Nikko. Nous lui répondons par l'affirmative, et du coup, il nous décrit avec un anglais impéccable (surement mieux que le mien) la direction à prendre : au bout de l'allée, on prend à droite et de nouveau à droite. En gros, on revient sur nos pas pour arriver... à un escalator qui descend ! Et nous voilà directement sur le quai. Il nous reste 10min à tuer. Comme il fait froid, nous remontons l'étage et allons chercher des bonbons ou boissons au miel pour ma gorge. Rien. Bon ben on redescend et on attend (im)patiemment.
Le train est annoncé et arrive 5 min en avance. Cela nous permet de nous installer dans le wagon chauffé. J'en profite pour sortir le pull (j'étais juste en T-Shirt sous le manteau) du sac à dos, je les installe au dessus de nos têtes. Ce JR ressemble aux métros de Tokyo. La différence est qu'il reste un peu aux gares et que pour y monter, les usagers doivent appuyer sur un bouton pour ouvrir et fermer les portes. Et il y a des WC ! Sinon, les sièges sont le long des vitres et il y a des poignées aux barres pour se tenir. Et nous voilà partis dans la campagne nippone pour ??min. Je profite du vide du wagon pour filmer quelques minutes de trajet. En effet, le paysage est magnifique : beaucoup de verdure embrumée.
Nous arrivons enfin sur Nikkô. Une personne agée nous aborde en nous parlant anglais avec un accent Nippon. J'ai quasiment rien compris. Mais en gros, il nous donne une carte et nous explique les choses que l'on peut faire. J'ai essayé de lui demander où acheter le Free Pass, mais apparemment, celui que je souhaitais n'existe plus. Dommage. Nous décidons au final de faire les Chutes de Keggon et le lac Chuzenji ce matin, et de finir la journée par les temples. Au pire, si nous n'avons pas fini le soir, on peut les visiter le lendemain matin. Mimi va au WC, et pendant ce temps, le bus pour le lac arrive. Un par heure, il ne faut pas le louper ! Du coup, je crie dans les WC que le bus est là... Je vois le papy qui nous avait aborder me faire signe que c'est CE bus qu'il faut prendre. Je lui fais signe que j'attends Mme. Emilie sort et en fait, le papy nous avait retenu le bus ! Sympa ! Nous l'avons remercié, et sommes montés dans le bus.
Dans un premier temps, nous montons une route en lacets, serpentant le long des montagnes. La vue est magique : des nuages pris dans la montagne, une mer de nuage (comme dans l'avion, les hublots en moins) et quelques montagnes à perte de vue. Puis, en cours de route, nous voyons que l'arrêt AkechiDaira est avant celui du lac. Du coup, comme nous hésitions à y aller, que la vue est magnifique et que nous sommes en avance sur notre horaire, nous décidons de nous y arrêter. Un couple d'asiates parlant anglais nous suivent.
La station d'Akechi Daira propose de monter en téléphérique sur le mont du même nom pour y voir une vue panoramique de la zone. En bas de la station, nous prenons quelques photos et à notre grande surprise, nous croisons des singes en liberté ! Ceux-ci viennent fouiller dans les poubelles pour se nourrir. Nous décidons donc de prendre le téléphérique pour profiter de cette belle vue. Le froid nous a saisi, mais la beauté du paysage aussi. Nous avions une vue très dégagée vers les chutes de Keggon, notre prochaine étape, et le lac Chuzenji, dans son prolongement. Le couple qui nous suivaient essaye de se prendre en photo, du coup, je leur propose mon aide. 3 jeunes chinois en profitent également en nous demandant dans un anglais presque bon de leur prendre une photo. Ils m'expliquent comment prendre la photo et rigolent de leurs explications en voyant que nous avons ces appareils plus gros. Je prends donc la photo et l'un deux nous demande d'où nous sommes. Du coup, nous avons eu le droit à un "Merci". Ils nous également pris en photo en échange, ce qui nous permet d'avoir quelques photos de nous deux.
Nous redescendons de la station par le même téléphérique et regagnons notre arrêt de bus. Après quelques minutes d'attente, un bus arrive enfin... et nous passe devant. Quelques instants après, un second arrive enfin... et nous passe également devant... Décidémment, ces bus se ressemblent tous ! Et enfin, le bon arrive. Il est plein... mais heureusement il se vide rapidement, nous laissant des places assises. De jeunes japonaises, elles, n'ont pas eu cette chance et voyant que l'une d'entre elle restait debout, je lui ai montré la possibilité de sortir un siège sur l'allée centrale depuis notre banquette. J'avais repéré le système à l'aller ! Puis nous arrivons au Lac Chuzenji. Le chauffeur encaisse le trajet (nous payons toujours qu'à la fin du voyage, en fonction de la distance parcourue). Le trajet cûute assez cher mais c'est vraiment le moyen le plus commode pour y aller.
Nous suivons le couple d'asiates qui connaissent le chemin vers l'observatoire des chutes de Keggon. La cascade est superbe et nous décidons de prendre l'ascenseur qui nous amène sur une vue encore meilleure... Mais plus bas ! Nous descendons d'une centaine de mètre afin d'obtenir cette magnifique vue. Nous profitons de ce moment pour acheter deux patisseries locales : l'une est un gateau assez dur, fourré d'une sorte de crème de marron, l'autre est un mochi (pate de riz gluante) fourrée au café. Nous prenons également une boisson chaude dans un distributeur. Le goûter de 10h étant fini, nous repartons en direction du lac Chuzenji.
Après quelques minutes de marche sous une petite pluie très fine (nous avions prévu notre parapluie) et sous un vent digne de Morella (petit chateau d'Espagne où nous allions plus jeunes nous balader, et dont les grands vents nous ont marqués). En dehors du vent, la pluie ne dure pas, le temps est avec nous ! Nous faisons quelques photos de ce beau lac puis, le froid étant trop glaçant, nous décidons de reprendre le bus en direction de Nikko. Nous avions fait ce que nous souhaitions ici. Si un jour nous retournons sur Nikko, nous savons déjà que d'autres chutes sont à voir, qu'il y a une balade sur le lac qui est possible... Bref, de quoi nous surprendre encore.
La route du retour est plus flippante : le bus descend les virages en lacets assez rapidement, frôlant les murs à chaque fois. La vue est toujours belle, et l'emporte sur le regard en bas de la pente. Arrivés sur Nikko, nous descendons à l'arrêt de notre hôtel et décidons d'aller manger. Entre Chuzenji et Nikko, il y a 40min de trajet, il est alors 12h. Nous trouvons un petit restaurant, repéré à l'aller par Mimi qui nous accueille. L'avantage est que tous les plats sont en photo. Il nous suffit donc de montrer ce que l'on veut. Nous prenons un bol de Soba, des pates dans un bouillon chaud, accompagné de plein de petits récipients contenant des légumes frits, ou marinés. Le plat est délicieux, nous ne nous sommes pas trompés.
C'est donc le ventre plein que nous partons visiter les temples. L'avantage de partir sans ses valises, c'est qu'an moins, on peut bouger sans contrainte ! Nous avons juste un sac de marche de mon coté contenant un des sacs appareils photo, l'ordi et nos pulls, et Mimi a de son coté les changes d'une journée et la trousse de toilette.Notre balade commence par le Pont Shinkyo, qui est d'époque et parallèle au pont de la circulaion. Puis nous arrivons, après une montée assez sportive, vers le premier guichet : celui du temple Rinnoji... mais pas de temple ! Celui-ci a été complètement démonté pour rénovation ! De plus, la guichetière refuse de vendre le billet combiné car nous n'avons pas assez de temps, le Toshogu fermant à 15h30 (il est quand même que 14h). Bref, nous rentrons dans l'entrepot du Rinnoji mais en dehors de quelques statues certes magnifiques, il n'y a pas grand chose à voir... Nous faisons donc cela en speed. A la fin, il nous on proposé de monter quelques marches (6 étages à pied... avec mon sac de 3kg...). Les cuisses chauffent. Arrivés tout en haut... il n'y a rien à voir ! Seulement nous rendre compte de la hauteur initiale du temple, et nous montrer de haut le chantier... Super. C'est donc déçus que nous redescendons, à pied, les 6 étages (les mollets commençent à chauffer). Nous sortons de l'entrepôt et rejoignons cette fois un vrai temple, dans lequel nous ne pouvons pas entrer : une cérémonie étant en cours. Nous prenons tout de même quelques clichets et filons vers le Toshogu, le temple principal.
Après la montée d'une large pente, nous arrivons au temple. La guichetière nous vend sans problème son billet et nous entrons donc dans THE temple ! Il est super, de belles couleurs dorées, et plusieur bâtiments joliement décorés. L'accès à l'un des bâtiment est assez long : nous devons monter une dizaine de marche, puis emprunter un long chemin de pierre qui ressemble au haut d'une muraille, au bout duquel une looongue série de marche nous attendent. Bien évidemment, nous ne sommes pas seuls, et donc la montée se fait au rythme des papis et mamies venus prier. Non parce que bien sûr ils se mettent au milieu des escaliers (larges de 2 personnes aller, 2 personnes retour). Nous y passons donc un temps assez long, jusqu'à sa fermeture à 16h. Nous avons perdu un peu de temps à faire la queue avant de nous rendre compte, 30min plus tard que la queue était pour prier devant un arbre creux. Ce dernier n'ayant aucune signification pour nous, nous avons laisser les gens derrière nous. Cependant, durant cette demi-heure, nous avons pu prendre quelques photos zoomées des monuments.
Vu que le soleil se couche dans 20 min, nous décidons d'aller vers notre hôtel avant la nuit. Nous faisons un petit détour pour voir si le parc Tamozawa est ouvert. Mais malheureusement, il est déjà fermé. Du coup, nous continuons quand même jusqu'à arriver à la rivière, barrière naturelle de notre balade. Sur la carte donnée le matin, je vois que par les petites rues, nous sommes proches de notre hôtel. Du coup, nous y allons tranquillement. La nuit tombe et c'est finalement au crépuscule que nous y arrivons.
La tenancière nous accueille très chaleureusement. Elle parait très douce. Dans un anglais impéccable, elle nous fait remplir les formalités pour la chambre. Puis elle nous donne un plan de la ville, différent du premier, en nous indiquant les temples, les parcs, le lac. Ensuite, elle nous indique les restaurants et Combinis ouverts. Puis elle nous amène à notre chambre, en nous montrant au passage les bains japonais, mixte et privatifs. Celà nous réjouis d'avance de pouvoir profiter de cela en couple. Nous posons donc nos affaires et décidons d'aller revoir le Pont Shinkyo puisque la dame de l'hôtel nous a expliqué qu'il était éclairé. Elle nous a également conseillé un jardin japonais, ouvert jusqu'à 22h. C'est donc là que nous allons. Après quelques clichets du pont, nous remontons vers le premier guichet du temple de cet après-midi. Après la longue série de marche, nos cuisses nous rappellent qu'elles aimeraient se reposer un peu. Mais elles attendront !
Nous arrivons donc pour voir ce fameux jardin japonais. Quel beau conseil ! Il était éclairé à merveille, le décor se reflétait dans l'eau calme du bassin. Les érables rouge et doré nous couvraient. Une petite maison de thé et une lanterne japonaise terminaient ce décor. Nous y sommes bien restés 1h, alors que le tour en lui même était rapide. Une fois sortis, nous avons choisi d'aller nous restaurer dans un des restaurants conseillés par notre hôtel, et qui propose une des précialités de Nikko, du Fuwa.
Nous arrivons facilement à trouver le restaurant, à deux pas de l'hôtel. La devanture nous plait beaucoup, mais nous n'avons pas pensé à la photographier. Nous y rentrons donc. Nous sommes seuls dans le restaurant. Nous nous asseyons à la table indiquée par le papi gérant le bar. Nous choisissons un petit cocktail : Cacao Fizz pour moi et Violette Fizz pour ma moitié. C'était en fait des cocktails délicieux aromatisés comme indiqués à la violette et au cacao. Puis nous avons commandé nos Fuwa. En fait, c'est un plateau repas totalement végétarien que les moines avaient l'habitude de manger. Il se compose de tout un tas de légumes marinés ou frits, pour changer, ainsi que quelques fruits, notamment du délicieux kaki qui fleurit dans tous les arbres ici !
Puis nous retournons à l'hôtel, nous habillons en Yukata pour honorer l'hôtel et porter ses couleurs, et filons au bain mixte. Une des deux salles est déjà prise ! Du coup, nous allons dans la seconde. Une fois nus, nous nous lavons préalablement de la tête au pied, puis nous plongeons dans le bain bouillant qui déborde à notre arrivée. La baignoire est pour deux personnes. Celle de la seconde salle est pour 3 personnes, et en angle. Après notre journée de marche, ce bain est délicieux. La baignoire se remplit constamment avec de l'eau chaude ce qui ne fait pas bouger la température de l'eau. Du coup, nous avons rapidement trop chaud et en sortons donc, avant de faire un malaise.
Dans les bains japonais, il est fréquent de voir ses occupants avec une serviette sur la tête. La température de l'eau fait souvent faire des malaises. Du coup, le fait d'avoir une serviette humide permettrait d'éviter cela.
Puis nous retournons donc à notre chambre où nos lits sont séparés. Emilie s'endort rapidement pendant que je commence à écrire ces lignes. Cependant, le wifi ne donnant pas dans la chambre et le sommeil venant, je ne fini pas l'article. Je préfère profiter d'un sommeil réparateur, bercé par le bruit de la rivière dont notre fenêtre donne dessus.
Demain, nous finissons Nikko et rejoignons Kawaguchiko. J'ai regardé la météo, ils prévoient 7°C sur Nikko le matin, et 5°C sur Kawaguchiko... On va avoir froid !
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