Jour 5 - Parc Hamarikyu, Croisière sur la Sumida, Asakusa, Odaiba

Le lendemain de notre Tokyo Safari, nous avons décidé d'aller à 9h sur un toit panoramique pour voir le mont Fuji. Normalement, le mardi en question, la vue doit être dégagée puisqu'il fait beau.

Nous nous levons donc de bonne heure, et après notre petit déjeuner copieux, nous partons vers l'observatoire du World Trade Center. Arrivée là-bas à 9h pile, après avoir un peu tourné dans les rues à la recherche de notre chemin. Heureusement, le Japon est très pratique : à chaque coin de rue, il y a un plan du quartier, ou du lieu touristique visité. Nous entrons donc dans l'immense building, et là : guichet fermé ! L'ouverture n'est qu'à 10h. David nous avait parlé d'un observatoire ouvrant à 9h... loupé ! C'était l'autre ! Bref, nous passons donc directement à la suite du programme : la visite du parc d'Hama-Rikyu.

Nous passons donc le portique d'entrée (payante). Il n'y a que très peu de parcs réellement gratuits. Je pense que l'ouverture est payante afin de payer les personnes chargées de son entretien. Quand on y réfléchit, il faut bien que ces paysagistes se nourrissent ! Et ce n'est que 5€ par personne.

Bref, nous déambulons donc dans les chemins du parc, en appréciant ce moment de calme et de sérénité. Nous en profitons pour faire d'innombrables clichés. Et oui, moi aussi je commence à flashouiller dans tous les sens ! Bon, je fais toujours trois fois moins de photos que ma moitié, mais bon... ça en donne quand même pas mal sur une journée !

Nous arrivons au centre névralgique du parc : une maison de thé. Pour y accéder, il y a deux chemins : soit un petit pont, soit deux séries de passerelles rattachées par un ilot. L'endroit est vraiment propice à la détente. Tout y est étudié pour favoriser cela : des bancs, de l'ombre, pas de bruit de voiture. On ne se croirait pas au milieu de Tokyo ! De plus, nous avons la chance d'avoir un beau soleil : nous nous baladons en T-Shirt à 10h ! Tient, 10h, l'heure du goûter des petits... donc l'heure pour nous d'aller goûter ce fameux thé traditionnel japonais ! Après nous être déchaussé pour entrer dans la maison, une dame nous reçoit pour nous permettre de choisir le menu : un thé à 700 Yens ou rien... normalement un thé à 400 Yens est aussi proposé, mais ils sont en rupture de stock. De plus, David nous avait conseillé la veille celui à 700 Yens. La seule différence entre les deux est la pâtisserie, meilleure sur la version Haut de gamme !
Un numéro nous est alors attribué pour recevoir notre bol de thé. Un mini-bus de touristes chinois étant arrivé avant nous, nous discutons avec un couple d'américains d'un âge avancé, qui profite d'être en retraite pour voyager. Puis vient le moment où le thé nous est apporté. Dans un premier temps, il convient de couper la pâtisserie en quatre ou en tranches, selon les goûts, avec le petit bâtonnet fourni. La pâtisserie doit se manger en plusieurs fois, mais avant le thé. Cela a un goût de pate d'amande fourrée avec une pate au thé vert ou fruit rouge. Pour les connaisseurs, cela ressemble fortement à des Mochis, sauf que la pate de riz est scultée et plus dense. Une fois fait, on doit se saisir avec la main droite du bol, l'apporter au creux de sa main gauche. Le côté où on doit boire est toujours en face de nous. Il faut faire attention au symbole sur le bol pour s'en rendre compte. Cela est important car il convient de faire tourner de deux tours son bol, pour conjurer le mauvais sort, avant de le boire, en 3 ou 4 gorgées (ou plus si vraiment c'est trop dur). Puis il faut faire tourner son bol deux autres fois, dans l'autre sens pour être sûr que le sort soit vraiment conjuré...
Le thé est très mousseux, pas du tout amer, mais énormément parfumé. Pour avoir regardé des vidéos à ce sujet, il s'agit du thé "Macha". Des feuilles de thé sont brouillées à la main durant plusieurs minutes, donnant une poudre verte claire. Puis cette poudre est mélangée à de l'eau. Ensuite, le thé est fouetté donnant naissance à cette mousse onctueuse. Au final, il y a vraiment que très peu d'eau. Aucune comparaison possible tant au niveau de l'aspect que du goût, avec un thé en sachet, bien que ceux-ci soient également très utilisés au Japon.

Notre thé fini, nous nous avons continué de déambuler dans le parc. Au final, nous y avons passé 2h30. L'une des sorties possible du parc est par la voie maritime : une navette vitrée proposant plusieurs parcours, notamment un qui remonte la Sumida vers Asakusa, le quartier vers lequel nous souhaitions aller. Nous avons donc embarqué pour une croisière de 45min. Nous avons d'abord rejoint un port, Hinode, pour prendre quelques marins de plus. Puis nous sommes partis vers Asakusa. 13 ponts plus loin, nous avons accosté. Cette croisière étant très sympathique, bien que les explications en Japonais perturbaient un peu ce moment romantique.

Arrivés à Asakusa, j'ai étudié le plan du quartier, me permettant de nous situer pour nos futures vadrouilles. Pendant ce temps, Mme a été faire une petite pause syndicale. L'avantage du Japon réside aussi dans la disponibilité des WC publics. Il y en a partout, et ils sont pour la plupart très propres. Pour l'instant, il n'y en a qu'un qui réellement a su retenir l'envie pressante ! Et pourtant, nous en avons testé pas mal ! Siège normaux, "siège" à la turc, siège chauffant... ils sont en plus très variés !

Bref, la pause finie, nous avons remonté l'artère principale afin d'arriver en face de Kaminarimon, une énorme porte marquant l'entrée dans la zone sainte. Nous y avons fait quelques clichés en compagnie d'un Gaicha... oui oui, UN. Il était très proprement arrangé.
Puis nous avons remonté l'allée bordée de petits artisans (estampes, éventails, katanas, chaussures, etc...). Au passage, comme il était 12h passé, nous avons décidé de prendre un sachet de "choses" que proposait un marchand. Apparemment, c'était très demandé en vue du nombre de japonais en demandant. En fait, il s'agit d'un biscuit de la taille d'une madeleine, ayant une texture entre pain brioché et BN, mais peu sucré, fourré d'une pate de haricot rouge. C'était bon, et pour comparer deux artisans, nous en avons repris un peu plus haut. Cela nous a calé pour l'après-midi. Pas très diététique quand même, mais bon, faut aussi savoir en profiter un peu !

Nous sommes arrivés à une seconde porte : Hozo-mon. Elle était très belle mais plutôt qu'une longue explication, je vous mettrais quelques photos. Cette porte marque l'entrée du sanctuaire à proprement parlé : Senso-Ji. Il y a à gauche une pagode à 5 étages, quelques vendeurs de grigri porte-bonheur, puis en face, une allée menant au temple principal, dont un énorme brûleur à encens, regroupe une petite foule. La fumée purifie le corps donc les gens l'attirent vers leur tête, leur dos, leurs mains pour que leurs maux s'en aillent. A droite, il y a une autre énorme porte. Le temple abrite une statue de Kannon, dieu de la miséricorde, devant laquelle plusieurs fidèles prient. Plus tu donnes de sous en donation, et plus tu as le droit de prier. Personne ne vérifie, mais c'est la coutume.

Après cela, nous nous sommes dirigés vers la gauche du temple. Nous sommes passés devant une statue de bouddha, puis nous avons traversé un petit cours d'eau artificiel dans lequel d'un coté, il y avait une cascade, et de l'autre, de belles carpes. Puis nous avons continué la balade au travers du mini jardin, jalonné de micro temple à prière. Nous nous sommes ensuite dirigés vers la sortie ouest du complexe religieux pour poursuivre vers les rues commerçantes.

Dans une premier temps, nous avons passé une antique fête forraine. Elle pourrait servir à tourner des films d'horreur sans trucage ! Mais quelques courageux se risquaient quand même aux attractations... sans nous ! Nos déambulations nous ont ramenés vers la rue principale d'Asakusa. Nous n'avons pas voulu aller dans LA rue des objets de cuisine (faux plats, ustensiles...). Par contre, nous avons croisés plusieurs Pousse-pousse qui se baladent toujours par trois ! D'ailleurs, voyant que Mimi cherchait à prendre une photo, l'un d'entre eux a même freiné en disant à ses clients de sourire pour la photo ! Nous avons prévu d'en faire un à Kyoto, donc nous n'avons pas succombé à la tentation d'en utiliser un.

Une fois la bouche de métro regagnée, nous avons décidé de nous rendre vers Odaïba, l'île artificielle ! Nous avons pris la ligne de train Yurikamome pour nous y rendre en quelques minutes. Dans un premier temps, nous avons fait une balade le long du front de mer. Une reproduction de la statue de la liberté commençait la promenade. Puis nous avons été jusqu'au bout de l'île. On a vraiment l'impression que c'est immense, mais cela se fait en quelques dizaines de minutes. Puis nous sommes retournés vers la statue qui est en face de l'entrée principale d'un centre commercial immense. Nous avons eu la chance d'assister au coucher de soleil depuis le 6ème étage du building. Ensuite, nous avons trainé dans les galeries marchandes des étages inférieurs (les mêmes magasins que chez nous finalement).
L'un des ponts reliant Tokyo à Odaiba se nomme le "Rainbow Bridge". Il est magnifique à voir de jour comme de nuit. Nous avons donc décidés de remonter au 6ème pour en prendre quelques clichés. Nous n'étions pas les seuls à connaitre le spot ! 18h a finalement sonné, et nous avons décidé d'aller manger un morceau, le repas du midi ayant été très succinct. Pour changer un peu, nous avons décidé de manger Italien. C'est un rituel obligatoire : Italien en Bretagne, Italien en Espagne... Italien au Japon ! Un petit Kir Royal en apéro, puis de succulentes pizzas et un tiramisu. Miam ! Nous avions vue sur le Rainwbow Bridge et Whitney Houston animait notre soirée.

Le repas terminé, nous sommes ressortis. Le froid nous a saisi ! La nuit tombe très vite, mais le froid avec ! Nous nous sommes dirigés vers une grande roue que nous souhaitions faire. Au passage, nous sommes passés devant une reproduction, grandeur réelle, de Gundam, un robot d'un célèbre manga du même nom. Puis quelques minutes plus loin, nous sommes arrivés à la grande roue où durant 16 min, nous étions assis sur un siège chauffé (si si !) à admirer la vue by night de Tokyo. Notre premier vrai panorama de nuit. Mais les photos étaient quasi impossible à prendre du fait du reflet sur les vitres plastifiées.

Nous sommes ensuite rentrés à l'hôtel. Encore une bonne journée pleine de photos et de souvenirs !
Demain, nous souhaitons faire le Tokyo Dome et le parc Ueno. Mais levé que vers 7h, une grasse mat' pour nous !