Jour 11 - Nikkô et Kawaguchiko

Jour 11 : Nikko partie 2.

Je me réveille après 8h de sommeil. La marmotte entame sa 9ème heure. Il est 6h15. Nous avions décidé de nous lever pour 7h. Donc je reste dans le lit mais commence à pianoter pour finir l'article. Je capte un peu le wifi, donc j'en profite pour relever mes mails, vérifier les comptes, aller un petit coup sur Facebook pour voir ce qui s'y passe.
Du coup, l'article n'avance pas. La belle au bois dormant se réveille vers 6h45, mais reste un peu au chaud, dans le lit. Quand je me suis réveillé, il faisait 14°C dans la chambre, du coup, j'ai rallumé le chauffage d'appoint pour élever la température à 20°C. Finalement, l'envie de la douche l'emporte et c'est avant 7h que la marmotte se transforme en sirène. 30min plus tard, la sirène s'est transformée en homard : une douche bien chaude !

Une fois sa toilette terminée, je me glisse à mon tour dans la salle d'eau et profite un moment de l'eau chaude. Mais l'heure tourne : hier nous devions choisir une heure de petit déjeuner. Nous avions pris le plus tôt diposnible : 8h. Donc je me sors de la douche et m'habille. Ouf, il est 8h pile ! Nous nous rendons donc dans la salle de restauration ou nous attendent deux sets avec chacun un oeuf dur chaud, et 1 verre, un mug et une tasse à café. Le jus d'orange, le thé et le café sont à se servir soit même, en illimité. En outre, la dame nous sert une assiette de fruits, épluchés et coupés à la main : Kaki, pomme, raisin, banane. Puis, le temps d'éplucher et manger l'oeuf, elle nous apporte trois épaisses (2cm) tartines : pain grillé, brioche grillée, et pain au raisin grillé... le tout beurré à la main avec un beurre demi-sel ! J'étais en face de la cuisine pour vérifier les préparatifs ! Royal ! Nous avons ensuite regagné notre chambre pour réunir nos affaires, se laver les dents, et faire le check out. Nous l'avons remercié chaleureusement, et avons quitté l'hôtel vers 9h. Nous devions faire les deux temples non visités la veille puis à 12h50, partir vers la gare JR, en bus, pour arriver après moultes changements de train, vers Kawaguchiko.

Nous arrivons au premier temple, tout petit. Nous prenons quand même quelques photos, car il est vraiment reposant. De plus, nous sommes les premiers visiteurs de la journée, donc il n'y a aucun touriste. C'est royal pour les photos. Les prêtres et prêtresses nettoient la cours des feuilles d'érables, et font la poussière sur les reliques. C'est assez immergeant de voir leur travail. 30min à peine après notre entrée, nous ressortons en direction du second temple. Arrivé devant, nous voyons que les photos sont interdites. Comme les critiques sur ce dernier temple restent toutes moyennes, nous décidons donc de prendre quelques clichés de la porte en marquant l'entrée (on a des gros zoom, on est devant les barrières, ils peuvent rien nous dire... héhéhé), du bel érable rouge devant, et nous décidons de partir plus tôt vers Kawaguchiko. Si on a du temps là-bas, il y a le tour du lac à faire, donc ce n'est pas gênant d'y arriver tôt.

Nous décidons d'aller à la gare à pied. En vue de l'heure matinale, il n'y qu'un bus par heure, donc cela ne vaut pas le coup de l'attendre. De plus, la gare n'est finalement qu'à 1,5Km. Nous descendons donc tranquillement, main dans la main, la rue vers la gare, en admirant l'architecture japonaise. Nous arrivons à la première gare qui nous indique que la gare JR est un peu plus loin. Du coup, nous revoilà partis pour 500m de plus. Nous faisons l'échange de nos billets initialement réservés pour 2h plus tard. Le train que nous prenons est déjà à quai et part pour 10h50. Nous sautons dedans et nous voilà reparti pour Utsunomiya puis Tokyo puis Otsuki et Kawaguchiko. Seul bémol, la gare de départ du train pour Otsuki est à Shinjuku et non à la gare de Tokyo.

Pendant le premier trajet de train, je m'occupe donc de regarder les trajets de métro et JR locaux. Le train que nous avions pris pour le mont Takao fait Tokyo => Shinjuku en 14min : parfait ! Puis les 40 première minutes de trajets passent. Nous avons 20min avant notre Shinkansen pour Tokyo. Du coup, nous faisons une petite pause syndicale, puis nous prenons un Ekiben : plat vendu en gare et composé de mets locaux. Au distributeur, nous prenons une boisson chaude habituelle : chocolat chaud pour Mimi et café pour moi. C'est environ 1€ les 500ml, c'est pour cela que c'est pratique d'en prendre sous cette forme. Notre Shinkansen arrive en avance, nous permettant de nous y installer tranquillement.

Une fois le départ lancé, nous entamons notre repas. Il est 12h00. Les petit-déjeuners végétariens sont bons, mais ne tiennent pas au corps ! Nous dégustons donc notre repas à étage : en haut, nous retrouvons quelques légumes, du poisson que nous connaissons déjà. Il y a en plus une bouchée vapeur et de la viande en sauce. Et à l'étage du dessous, on a deux riz différents et deux espèces de machins noirs, assez infames... mais qu'Emilie a bien aimé (les goûts et les couleurs...). Puis je déguste mon café, toujours chaud, que j'avais pris quelques minutes avant. Le temps de finir le repas et nous étions quasiment arrivés à Tokyo.

Sorti du train, nous nous sommes dirigés assez facilement vers la ligne Takao, elle même à quai. Il y avait déjà beaucoup de monde. Nous restons debout pour les 15min de trajet et nous arrivons en gare de shinjuku, largement en avance. Ouf, nous avons le temps d'aller récupérer le numéro de quai de notre train.

L'hôtesse nous indique donc le quai n°9 pour notre train, au départ à 13h30, pour une arrivée à 14h32 sur Otsuki. Nous avions réservé des sièges donc nous n'avons rencontré aucune difficulté pour nous poser. Je profite du trajet pour feuilleter un magasine qui regroupe les choses à vendre sur le site Eki, celui des gares. C'est une sorte de catalogue "l'homme moderne" proposant tout un tas de gadget pour faciliter son voyage : des duvets avec bras et jambes pour dormir dans sa voiture, des portes-dentiers, des gaines de soutien pour ces dames, etc... On trouve également les gadgets pour la maison : batteries de casseroles, aspirateurs balai, meubles de rangement, cintres polyvalents. Une fois ma lecture terminée, je pique du nez quelques minutes. Emilie de son côté bouquine "Le trône de Satan" de Graham Masterton. Je ne vous raconte pas ce qu'est l'histoire car celui-ci, je ne l'ai pas lu. Mais généralement, c'est souvent de la science-fiction/Horreur (douce).
Puis le paysage montagneux commence à apparaître, signe que nous approchons de notre gare. Effectivement, cette dernière est annoncée, il est 14h30, et 2min plus tard, le train s'arrête à la petite gare d'Otsuki.

Pause pipi et prise de boisson chaude, il fait 5°C dehors... Et nous nous dirigeons vers le quai de la Fujikyu Railway, seule compagnie privée déservant Kwaguchiko. C'est le terminus du train : on peut pas se tromper !

Et nous voilà reparti pour 50min de train. J'ai continué l'écriture de mon article précédent dans le train, fait lire quelques lignes à Mimi, mais rapidement, nous avons été absorbés par le paysage. Au final, je n'ai pas fini mon article, mais je me suis régalé ! Des montagnes verdoyantes, parfois teintées d'orangé, de jaune ou de rouge. Des rivières, dont les côteaux sont aménagés en chemin et qui les séparent des rizières. Je trouve là des décors de mangas dans la réalité. C'est pour moi un rêve eveillé.

Puis nous arrivons en gare de Kawaguchiko et là, la vue est dégagée, Fuji san nous montre le bout de son nez, tout enneigé ! Entre deux voies de train, nous volons quelques photos avant de nous apercevoir qu'un train arrive, et que le contôoleur nous attendait patiemment. Confus, nous avons regagnés la voie sécurisée en nous excusant pour cette gêne. Il n'a pas semblé plus étonné que ça : tous les touristes doivent lui faire le coup !

Après avoir attrapé un plan, nous sortons de la gare... et y rerentrons : il fait très froid : on mets notre pull et écharpe respectifs, je lance le GPS, et nous voilà en route vers notre auberge de jeunesse : K'S House ! Au détour d'un virage, nous nous retrouvons face au lac de Kawaguchiko ! Le soleil commençait à se coucher, le décor étant saisissant (tout comme le froid, mais la nourriture des yeux, ça réchauffe !)

Nous sortons l'appareil et prenons quelques photos : demain, il est possible que le temps ne soit pas aussi beau. En nous retournant, nous retrouvons le mont Fuji, non gêné par les cables électriques de train. Donc nous faisons encore quelques photos avant de regagner l'auberge de jeunesse, 18min après notre départ.

Aussitôt arrivés, nous devons nous déchausser en enfiler des chaussons tout mouelleux, mais glissants ! Nous remplissons ensuite notre fiche d'arrivant, nous réglons l'hôtel pour les deux nuits à venir... et nous récupérons nos bagages, qui sont arrivés plus tôt dans la journée. Ouf, ils sont intacts, même pas une raillure. Nous avions pu voir le transport à Tokyo vu que les camions Yamato sont nombreux. Ils sont très soigneux !
Puis avec un plan, la dame de l'accueil nous présente les points essentiels : les bus et horaires, le téléphérique, les combinis proches, les restos et bars. Bref, de quoi subsister durant deux nuits. Et enfin, elle nous donne les clefs, en nous expliquant qu'il n'y a pas d'horaire, mais que les portes s'ouvrent avec un digicode à partir de 20h.
Nous lui demandons s'ils peuvent s'occuper du Takkyubin depuis leur auberge jusqu'à Kyoto : aucun problème. Cela nous soulage énormément car par mail, ce n'était à priori pas possible. Tout est dit, nous montons donc découvrir notre chambre, deux étages plus haut.

Nous entrons dans un renfort de 80x80cm. En face, la porte pour accéder à la partie douche. Une pièce d'1,20x1x20m où WC, douche et lavabo se partagent l'arrivée d'eau. Tout est en plastique donc on peut jouer avec le jet d'eau sans trop de risque... Mais nous ne le ferons pas ! Puis à la droite de la porte d'entrée une porte coulissante amène à la pièce principale, 2 tatamis de long sur 2 de larges. Une belle pièce à vivre. Nos futons sont pliés dans un coin, une table trône au milieu, un petit meuble TV bouche un coin et de l'autre, un chauffage d'appoint. Il fait 16°C dans la chambre. Je mets donc en route le chauffage pour avoir une vingtaine de degrés. Pas de volet et l'isolation tant phonique que calorique laisse à désirer. Le chauffage d'appoint se déclenche souvent pour remettre à température.

Puis Mimi se douche, shampooing oblige, pendant que je descends en quête d'information sur une pharmacie. En effet, depuis quelques jours, nous avons plein de boutons de bestioles, qui démangent énormément. Ce ne sont pas des boutons de moustiques, nous penchons plus pour des puces ou assimilés, assez répendus ici, du fait des tatamis et de la prolifération des chats. D'ailleurs, sur les boîtes de médocs, nous verrons côte à côte le dessin d'une puce et d'un moustique.

Une fois douchés, nous ressortons dans le froid... et le noir ! Il est 17h15, il fait nuit noire, et les routes sont peu éclairées. Nous marchons sur les routes sans trottoir côté droit, puisque les voitures roulent à l'inverse de chez nous ici. Ainsi, nous pouvons éviter les voitures arrivant en face de nous. Nous levons la tête et apercevons, tout droit en face de nous, l'ombre enneigée du mont Fuji. Même de nuit, on en distingue la cime. C'est magnifique. Mais nous n'avons ni appareil photo, ni trépied pour l'instant.

Nous trouvons la pharmacie, plan en poche, qui se décompose en deux parties : la partie médoc avec ordonnance, et la partie parapharmacie, dans laquelle nous trouvons tout de même un médecin, ayant des notions d'anglais purement techniques : démangeaisons, insectes, piqûres. Et hop, le rayon s'ouvre en face de nous. Plus c'est haut, et plus c'est fort. Nous prenons un "gros tube" peu fort et un petit tube concentré contenant des corticoïdes. Celui-ci sera pour Mimi qui souffre beaucoup plus que moi. Elle a une peau qui attire les bestioles. Et puis comme elle passe plus de temps dans le lit que moi, elle a le temps de se faire grignoter !

Nos achats fait, nous continuons à nous éloigner de l'hôtel pour rejoindre LA rue des restaurants... ou plutôt, le carrefour. Notre choix se porte sur la simplicité : un simili Flunch. Le choix est vaste, et la présentation des plats ressemble beaucoup à celle du restaurant de Kamakura. Les boissons sont à volonté : café, thé, sodas (ou thé glacés non sucrés). Nous prenons le même repas : un steack haché, avec deux petites galettes de pomme de terre, un peu de maïs, deux têtes de choux fleur et de brocolis, et un micro gratin de pates avec deux énormes moules décortiquées dessus. Le tout est accompagné d'une soupe miso, d'un bol de riz et d'une sauce à viande style roux. Nous prenons un jus de légume à dominance de carotte comme boisson. Puis une glace attire notre attention : glace vanille, flamby nature, et chantilly pour mimi, glace chocolat, banane pour moi. Enfin, pour faire couler tout ça, nous prenons tous les deux un thé vert japonais.

Réchauffés, nous allons au combini d'à coté pour acheter notre petit-déjeuner. En effet, le propre de l'auberge de jeunesse est de mettre à disposition une cuisine, mais pas les mets. Et comme nous sommes des associaux, nous allons manger dans notre chambre, au chaud, en namoureux.

Enfin, nous regagnons notre hôtel pour commencer le tartinage de crème (22 boutons sur un seul bras, j'ai arréter de compter après). Nous sommes sûrs que ce ne sont pas des allergies car dès que nous les grattons, cela enfle à la manière d'une piqûre d'orties. Les miens ne me grattent plus trop... ils ont pour la plupart été grattés, ça résoud le problème. Puis je me pose à l'écriture des articles. J'ai fini celui de la journée d'hier, et je finis celui-ci pendant que ma moitié a déjà rejoint les bras de Morphée.
Demain, levé 7h pour départ à 8h40 au plus tard : nous montons au mont Kachi-Kachi pour chopper une vue dégagée du Mont Fuji. Mais aucun regret s'il ne se montre pas, nous l'avons déjà vu tout l'heure, ce qui était une belle surprise. Ensuite randonnée pour redescendre et bus vers un village typique. Peu de choses de prévues, nous souhaitons nous reposer et profiter de la campagne japonaise avant de regagner Osaka puis Kyoto. De plus, nous profiterons surement de quelques minutes pour poster les deux articles.